Appelée en anglais « filial therapy », la thérapie filiale a été développée dans les années 60 par Bernard et Louise Guerney. C’est un programme structuré centré sur la relation entre les parents et l’enfant. Le nombre de membres dans le groupe de parents ou le déroulement avec une seule famille affecte la durée du programme.
La thérapeute entraine les parents pour qu’ils puissent devenir agents de changement pour leur enfant. Ils participent d’abord à des séances de formation pour pouvoir faire/pratiquer la thérapie par le jeu avec leur propre enfant. Puis, ils participent à d’autres séances de thérapie par le jeu en tant qu’observateurs. Graduellement, ils sont initiés pour devenir de plus en plus actifs. Une fois qu’ils ont acquis les compétences basiques, ils commencent à avoir leurs moments spéciaux de jeu avec l’enfant à la maison. Ils continuent à participer à des séances de partage et de supervision avec la thérapeute au cabinet.
Ce programme est un complément important de la thérapie par le jeu pour donner à l’enfant une congruence entre le cadre thérapeutique el celui de la maison. Les parents, connaissant les principes de la thérapie par le jeu, peuvent augmenter la durabilité des résultats de la thérapie.
Comme en thérapie par le jeu, l’enfant apprend à comprendre et à accepter ses propres émotions ainsi qu’à les exprimer convenablement. Améliorant la confiance en soi, il/elle se sent plus sûr-e pour résoudre les situations problématiques ou pour demander de l’aide quand il/elle en a besoin.
Pareillement, les parents deviennent plus sûrs dans leurs rôles parentaux et leur lien avec l’enfant. C’est un programme de parentalité positive où les parents soignent leur lien avec l’enfant, apprennent des manières d’obtenir la coopération de leur enfant, de l’écouter et de mieux communiquer entre eux. Les limites et la discipline suivent les mêmes principes.
Actuellement, ce programme s’est avéré probant tant avec des parents ayant des problèmes plus typiques dans la relation filiale, comme le sont la communication et la discipline, qu’avec des parents d’enfants sujets à l’anxiété, à la dépression, au trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, à une maladie chronique, ou à des comportements agressifs entre autres. C’est également aidant pour les parents adoptifs et/ou ceux ayant des enfants souffrant de troubles de l’attachement ou de traumatismes.